Votre animal vient de s’échapper. Vous êtes paniqué et vous trouverez des gens pour vous conseiller de faire appel à une communicatrice ou un communicateur animalier. Or Il s’avère que la communication animale n’est pas la méthode de recherche la plus appropriée pour retrouver les animaux perdus.
Pour ma part, je ne communique plus avec les animaux perdus pour plusieurs raisons.
Tout d’abord la communication animale a ses limites dans le cas des animaux perdus. Et je vais vous les exposer.
Ensuite l’attente de l’humain est très importante. L’humain qui a perdu son animal est en attente d’un résultat immédiat impossible de lui assurer avec la communication animale. Il y a souvent un manque de reconnaissance de sa part vis à vis du communicateur s’il n’y a pas résultat. Parfois même il l’accuse d’arnaque ou d’incompétence.
Enfin le problème économique, une seule communication n’est souvent pas suffisante. Le communicateur animalier ne peut pas passer ses journée à communiquer avec l’animal. Celui-ci se déplace et il faut le signaler à son humain. Il ne peut pas facturer toutes les communications s’il y passe trop de temps.
La recherche des animaux perdus : limites de la communication animale.
Pourquoi est-il difficile d’avoir de bons résultats dans la recherche des animaux perdus ?
Le Stress de l’animal
Tout d’abord, s’il n’a pas choisi par lui-même de partir, l’animal est dans un état de grande nervosité. Il est en mode « panique » et parfois en mode « survie ». La communication animale obtenue ne sera pas claire et apaisée. Il va vous envoyer des informations tronquées et peu exploitables. Elles seront même fausses, car l’animal ne saura pas vraiment où il est et ce qu’il fait. Les images seront floutées par le stress.
Les animaux perdus ne sont plus en mesure de communiquer clairement.
Le mouvement
Les animaux perdus sont perpétuellement en mouvement et en recherche.
Il faudrait faire des communications régulières, lorsque l’humain est en recherche de l’animal. Et lui envoyer les informations quasiment en direct et presque en permanence au début. Ce qui est possible mais peu envisageable pour un communicateur professionnel qui a d’autres obligations par ailleurs.
De plus, même en faisant des communications en direct, l’animal se déplace beaucoup plus vite que l’humain. Sa vision n’est pas toujours évidente, un arbre ressemble à un autre arbre, une rue à une autre rue.
De plus, dans mon cas, j’ai des scrupules à envoyer les personnes à un endroit parfois à plusieurs kms, tout en n’étant pas certain du résultat. Car l’information n’est pas toujours claire. J’affine l’information avec un pendule mais là encore on ne peut donner qu’une position approximative.
Dans le cas de vol, c’est aussi difficile car il y a souvent transfert ou vente de l’animal. Et bien que l’animal nous donne des indices, le pistage devient une enquête de police.
Il m’est arrivé de communiquer avec un chien volé. J’ai envoyé son humaine dans plusieurs endroits: cité HLM, camps de gens du voyage (où la gendarmerie a trouvé d’autres chiens volés mais pas lui) et même dans une ferme et elle n’a pas pu voir la trace de son chien.
Le choix de l’animal
Certains animaux font le choix de partir pour une raison précise. Ils l’ont décidé et n’ont pas envie de rentrer tant qu’ils n’ont pas accompli ce qu’ils doivent faire. Dans ce cas, ils ne nous disent pas tout. Ils nous mènent un peu « en bateau ». L’animal ne ment jamais mais sait répondre de manière vague. On ne peut le forcer à rentrer s’il ne l’a pas décidé. De plus, les animaux ont une notion du temps différente de la notre.
Même en négociant, il est souvent très difficile de les faire rentrer car ils ont fait un choix.
J’ai eu le cas d’un chat qui s’était échappé. J’avais fait la première communication début Juillet. Il était proche du domicile de ses humains, il m’a donné des détails de sa vie et m’a dit qu’il avait l’intention de rentrer.
J’ai fait une 2e communication fin Août. Il m’a dit qu’il avait l’intention de rentrer mais qu’il profitait de sa liberté.
Il n’est finalement rentré que début Octobre.
La mort de l’animal
L’animal peut avoir eu un accident et être décédé.
Dans ce cas, soit l’animal sait qu’il est mort et nous envoie cette information. Mais si sa mort est rapide et brutale, il peut ne pas en avoir pris conscience et envoyer des informations comme s’il était toujours vivant.
Alors, le communicateur peut se laisser induire en erreur. Il y a cependant des indices, que l’on perçoit avec de l’expérience. Ces indices permettent de faire la différence mais ce n’est pas toujours facile.
Le Stress du communicateur
Ne pas oublier que souvent la pression mise par les humains sur le communicateur a une grande influence sur le stress du communicateur surtout dans le cas d’une communication « en direct ». Ce stress peut être un obstacle à une bonne communication.
Sans oublier que le communicateur animalier est parfois aussi l’ultime recours après des recherches infructueuses. Ce qui accentue la pression.
En résumé, la recherche des animaux disparus est la branche de la communication animale qui rencontre le plus grand taux d’échec.
La recherche des animaux perdus : L'attente de l'humain
C’est le principal facteur qui fait que j’ai renoncé à pratiquer la communication animale dans la recherche des animaux disparus.
En effet, la perte de leur animal est quelque chose d’insupportable pour la plupart des humains et les met dans un état d’anxiété extrême.
Cet état justifie auprès de certaines personnes des comportements abusifs, voire insultants vis à vis du communicateur: Appels ou messages la nuit ou le soir très tard, le dimanche, le matin à la première heure. Messages insistants.
Ils surestiment souvent le pouvoir du communicateur animalier en pensant que la communication donnera des éléments infaillibles ou que le communicateur fera revenir l’animal.
Enfin ne parlons pas des personnes, qui, lorsqu’il n’y a pas de résultat, parlent d’arnaque et refusent de payer la ou les communications.
Or, les premières choses à faire sont du domaine du concret: signaler sa disparition sur petalert, à l’Icad, contacter les vétérinaires des environs, les fourrières, poser des affiches et prévenir le voisinage, faire soi-même les recherches en se faisant aider par des amis etc…
Voir lien.
Nous avons nous-mêmes perdus un chat à 17km de notre maison, dans les bois proche d’habitations. Il était monté par accident dans un camion. Malgré des communications animales, de moi-même et d’amies communicatrices, nous n’avons pu que déterminer une zone de recherche et malgré des communications en direct, nous n’avons retrouvé notre chat que 3 semaines après. Celui-ci était en mode survie dans les bois, et nous ne l’avons repéré que grâce aux personnes du voisinage qui l’on vu et photographié lorsqu’il a cherché à se nourrir dans des poubelles.
Nous ne l’avons vu nous-mêmes que 2 jours après, malgré notre présence quasi-permanente sur les lieux.
Ce qui dénote surtout l’importance de la présence et de la recherche active.
La recherche des animaux perdus : Le facteur économique
Il est peu probable de retrouver un animal en une seule séance. Mieux vaut plusieurs petites séances.
De plus, il doit y avoir beaucoup de dialogue entre les humains et le communicateur animalier afin de diminuer leur stress.
Ce qui représente beaucoup de temps.
Il n’est pas possible à un communicateur animalier professionnel de facturer toutes les séances car cela s’avérerait trop couteux pour le client. Il est alors indispensable de proposer un forfait pour 3 communications. Mais à l’usage, on constate que pour le prix d’une seule communication animale, le communicateur doit faire des sacrifices et négliger parfois ses autres clients.
En outre, comme je l’ai exposé précédemment, le taux de réussite est faible. Il y a parfois de grands bonheurs mais souvent de la frustration de la part du communicateur qui semble perdre son temps pour un faible résultat.
Un dernier conseil : depuis quelques temps, j’ai constaté de nombreux messages sur les réseaux sociaux s’adressant à des personnes qui viennent de perdre leur animal. C’est souvent une personne qui vient vous dire qu’elle connaît une personne qui l’a aidé à retrouver son chat ou son chien par la communication animale. Elle vous demande de passer en message privé. Attention ! Il s’agit d’arnaque pour vous soutirer de l’argent. Ne donnez pas suite.
Si vous souhaitez tout de même utiliser la communication animale pour avoir des informations sur votre animal perdu, adressez-vous à un communicateur professionnel connu (qui a un SIRET, un site internet, une adresse …) qui accepte de faire cette recherche.
Conclusion
Malgré la frustration de ne pas pouvoir aider des personnes dans le malheur, j’ai décidé de ne pas répondre aux demandes de recherches d’animaux disparus.
Les principales raisons sont évoquées ci-dessus, je les résume dans les motifs suivants :
- Un manque de résultats immédiats de la communication animale dans les recherches.
- Du temps consacré à cela au dépend d’autres communications qui apportent beaucoup (animaux en fin de vie, problèmes comportementaux, préparation à des changements, etc…) et qui sont très efficaces.
- Un trop-plein de pression subit par le communicateur lors de ces recherches.
- Le facteur économique : En tant que professionnel, nous vivons de la communication animale. N’étant pas en mesure de demander la rétribution du temps passé, qui est très important, dans la recherche des animaux perdus, il est nécessaire de faire des choix pour se préserver.
Vous pouvez cependant me contacter pour tout autre demande et ce sera un plaisir de vous répondre.